Salaires et primes
La rémunération comprend un salaire de base auquel s’ajoutent fréquemment des primes, gratifications et avantages divers. Le salaire de base doit respecter les minimas conventionnels, le principe d’égalité entre hommes et femmes et la non-discrimination.
La participation associe le salarié au bénéfice annuel de l’entreprise. L’intéressement porte lui sur le résultat et les gains de productivité. Ce sont des compléments de rémunération qui n’ont pas la nature de salaire et ne sont donc pas soumis aux cotisations sociales traditionnelles. Un accord collectif fixe leur mise en place. Parallèlement, des plans d’épargne peuvent être proposés, notamment en vue de la retraite : plan d’épargne d’entreprise (PEE), plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco).
La part variable demeure trop importante. Elle représenterait entre 10 et 30% de la rémunération des cadres.
En 2008, le salaire net annuel moyen des cadres dans le secteur privé et semi-public s’élevait à 50,3 KE pour les hommes et à 39,9 KE pour les femmes travaillant à temps complet (Insee, DADS 2008). Elle est généralement plus élevée que pour les autres salariés, sachant qu’un cadre peut atteindre une moyenne de 50 heures de travail par semaine). La Cour de cassation rappelle qu’un surcroît de responsabilité peut constituer un élément objectif de nature à justifier la différence de traitement de base (Cass. soc., 30 avril 2009 n°07-40.527).
Pour la CFDT Cadres, tous les périphériques au salaire doivent être négociés pour éviter les évolutions « à la tête du client ». Les critères d’individualisation et les règles d’attribution doivent être sérieusement débattus. La CFDT Cadres demande des augmentations collectives pour garantir le pouvoir d’achat et des augmentations individuelles négociées : transparence, définition des règles, équité dans la distribution et possibilité de recours.
L’enjeu est également à redonner du contenu aux négociations annuelles obligatoires (NAO), notamment en conditionnant certaines aides (les réductions de charges par exemple) à un comportement satisfaisant des employeurs. Les cadres ont tout à gagner d’une meilleure régulation des augmentations salariales, d’une plus grande participation aux négociations et d’une plus grande transparence des règles du jeu.