Le bon tempo pour l’innovation sociale
L’Anact lance une démarche originale pour accompagner le dialogue social.
Peut-on changer la façon de vivre le dialogue social et de le rendre productif ? C’est l’audace de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) et de certains acteurs de l’entreprise pas si fous que cela pour s’engager dans la démarche dite ‘’Tempo’’. Imaginez des tandems DRH / délégué syndical (plus de 300 à ce jour dans 18 régions) assis côte à côte devant la même page blanche à écrire sur : les seniors, l’égalité et la pénibilité. Ajoutez-y un engagement dans la durée d’une dizaine de tandem réunis pour partager ce travail à intervalle régulier. Renforcez ce travail par celui de tous les autres acteurs dans l’entreprise… Vous aurez les éléments singuliers de cette démarche. Au final : un diagnostic et des actions concrètes. A lire dans Travail et Changement. Comme tout projet innovant soutenu par les fonds européens, se posera la question de la pérennisation de ce type de démarche. D’une part, elle pourrait intéresser de nouvelles entreprises et d’autre part, d’autres sujets pourraient bénéficier de cette encouragement soutenu au dialogue social : la question des TIC, le management du travail, la gestion des temps de vie, etc.
L’innovation Anact ne s’arrête pas là. A contretemps des concepts de souffrance, de stress et de mal-être, le réseau laboure le terrain de la qualité de vie au travail et organise une semaine dédiée. La semaine éponyme se déroule du 10 au 14 juin 213 dans toute la France. Il s’agit de donner à voir ce qui se construit, s’innove, se négocie et se concrétise dans le quotidien de l’amélioration des conditions du travail. Ce à l’heure où les partenaires sociaux devraient bientôt boucler la négociation ‘’qualité de vie au travail’’ et juste à temps pour la Conférence sociale.
1973-2013 : l'Antact, 40 ans au service de l'amélioration des conditions de travail Malgré cette fécondité et cette vitalité d’un réseau ancré près du travail des entreprises, l’avenir de l’Anact et de ses antennes en région Aract est toujours en suspens, sans orientation ni sur ses moyens ni sur ses axes d’action. Ce malgré le travail large, approfondi et multi acteurs mené depuis la précédente Conférence sociale. Certes, l’urgence gouvernementale est la bataille de l’emploi mais il ne faudrait pas attendre la sortie de crise pour à nouveau se pencher sur la qualité de l’emploi et du travail qui sont des facteurs de performance économique. Gageons que Michel Sapin cale son tempo de communication sur l’issue de la négociation QVT et la Conférence sociale.
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