La qualité de vie au travail, une idée qui fait son chemin
A l'heure de la crise, une question de performance. L'exemple d'Areva.
La négociation sur la qualité de vie au travail (QVT) et l'égalité professionnelle bat son plein. La CFDT revendique notamment des espaces d’expressions pour les salariés, une plus grande autonomie des collectifs en matière d’organisation du travail (dont le rôle du management de proximité), une meilleure prise en compte des parcours professionnels et la conciliation des temps.
La ‘’QVT’’ fait son chemin. Chez Areva, on vient de signer un accord intéressant. Celui-ci reconnait le temps nécessaire au manager auprès de son équipe : ‘’le manager doit être dans l’écoute et le dialogue avec son équipe. Le manager veille à la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle des ses membres. Il leur donne la possibilité d’échanger à propos de leur travail et des conditions de sa réalisation. Le manager de proximité est le pilote et le garant des bonnes relations humaines dans son équipe… L’organisation du travail, notamment à travers une répartition judicieuse de la charge de travail, doit garantir au manager suffisamment de disponibilité pour écouter les membres de son équipe lorsque ces derniers ressentent le besoin de s’exprimer sur le vécu du travail’’…
Parallèlement, l’accord indique que la dynamique collective ne dépend pas uniquement de l’addition de motivations individuelles mais d’une bonne coopération entre l’ensemble des membres de l’équipe de travail. La nécessité de développer les réunions d’équipe pour échanger sur le vécu au travail de chacun est mise en avant. En cas de dysfonctionnements, la hiérarchie recherchera une solution en s’appuyant sur un travail d’équipe et d’écoute du terrain.
Par ailleurs, on souhaite réguler l’usage des nouvelles technologies de l’information et des communications afin d’éviter une déshumanisation des rapports entre collègues et avec le management : veiller à ce que leur usage respecte le temps de vie privée du salarié. On y parle d’un ‘’droit de déconnexion’’, ce que revendique la CFDT Cadres depuis longtemps. L’accord stipule que le télétravail peut constituer un moyen d’offrir aux salariés - à leur seule demande - une solution de conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
Enfin, Areva propose aux salariés un dispositif d’écoute et d’accompagnement sur des difficultés d’ordre professionnel et/ou personnel. Tout ne repose donc pas sur les épaules du manager ! C’est la fonction RH qui a en charge le pilotage général de la démarche. Tout salarié doit pouvoir faire état et porter à la connaissance de l’entreprise des événements discriminatoires. Le groupe met parallèlement en place un dispositif de traitement des réclamations et d’alerte qui protège l’émetteur et la personne incriminée.
Pour la CFDT Cadres, le premier enjeu d’un tel accord de groupe est de faire des petits dans l’entreprise et, pour les salariés, d’obtenir une traduction concrète dans le quotidien des salariés.
Sur le même sujet
CFDT.fr, le dossier de presse des négociations
L’encadrement en première ligne sur les conditions de travail