Retraites et complémentaires

L’architecture de la retraite complémentaire des cadres n’est pas simple à appréhender. Cet article pédagogique nous présente le système et explique en quoi une réforme des retraites de grande ampleur, voulue par la CFDT, toucherait aussi les retraites complémentaires. Pour la CFDT Cadres, la catégorie professionnelle des cadres est caractérisée par diverses contreparties à l’investissement au travail, et notamment par un régime de retraite dédié. A l’avenir, plutôt qu’un statut, c’est cette identité professionnelle liée aux conditions d’exercice des fonctions cadres et des responsabilités professionnelles qu’il faudrait prendre en compte pour justifier l’existence d’une retraite spécifique pour les cadres.

Organisée autour de deux régimes obligatoires, la retraite complémentaire des salariés du privé rassemble plus de 18 millions de cotisants et un peu moins de 12 millions de retraités. L’Agirc et l’Arrco versent annuellement 68 milliards d’euros Ces régimes sont l’archétype d’un système contributif puisqu’à chaque euro cotisé tout au long de la carrière, quelle que soit sa durée, correspondra strictement une prestation lors de la liquidation. L’unification des régimes est la clé de la mobilité. En rendant obligatoire la retraite de base, puis en unifiant les régimes du privé de l’Agirc et de l’Arrco, les partenaires sociaux ont permis une transférabilité des droits. Aujourd’hui, il y a lieu de s’interroger sur le maintien d’une distinction factuelle des deux régimes. Cette position d’un rapprochement structurel des deux régimes est défendue par la CFDT Cadres dans les instances de gouvernance de ces régimes.

Sur le même sujet

La position de la CFDT sur les retraites

Revue Cadres CFDT n°453. Retraites : modes d'emploi 

Les principales caractéristiques du système de retraite

Télécharger l'article dans son intégralité