Gouvernance et compétitivité

Nous avions souhaité lors de notre 14ème congrès ''Repenser le management et réhabiliter la fonction cadre''. Un thème entre en résonnance avec la volonté du gouvernement de construire un pacte de responsabilité avec les entreprises. Je dis bien avec les entreprises et pas seulement avec le patronat. Car l’entreprise ou l’administration ne saurait se limiter à sa gouvernance, sa forme juridique ou sa propriété. Nous l’avions pointé avec Louis Gallois lors d’un débat sur la compétitivité à l’occasion de la remise de son rapport.

Nous estimons que regagner en compétitivité, passe aussi et beaucoup par la qualité du management. Celui-ci est complémentaire au dialogue social. Repenser le management, les modèles et les outils de gestion les plus répandus. En faire une analyse critique et proposer des alternatives économiques et managériales. Cela ne nuit pas à la performance, bien au contraire, c’est un enjeu central. Remettre l’humain et ce qu’il est capable de faire et de construire au cœur de la prise de décision est vital pour redonner du sens au travail pour tous et à la fonction cadre en particulier.

C’est la combinaison de plusieurs leviers d’action qui doit permettre d’être efficace. Certaines conditions préalables doivent être réunies pour qu’un autre management soit possible, pour que la pérennité de l’activité, la qualité du produit fini ou du service rendu puissent l’emporter sur la satisfaction d’intérêts à court terme. Qu’il s’agisse de ceux des actionnaires, de dirigeants ou de l’employeur y compris quand celui-ci est un employeur public. Pour que la coopération entre les salariés l’emporte sur la compétition, que la performance globale de l’entreprise ou du service public l’emporte sur la performance individuelle, et que la responsabilité sociale de l’entreprise concerne aussi ses sous-traitants. Voilà le sens du pacte de responsabilités dans l'entreprise.