Gouvernance et compétitivité

L'économie sociale et solidaire (ESS), c’est près de 10 % de l'emploi salarié. Au-delà de son poids, en progression constante, elle fait partie de la vie de millions de citoyens : les associations bien sur, mais également, les mutuelles, les coopératives et les fondations. C’est ainsi que 235 000 cadres y travaillent : 47% de femmes (contre 34% dans l’ensemble du secteur privé), 53% ont plus de 45 ans (contre 38% dans l’ensemble du secteur privé), 22% ont plus de 55 ans (contre 13% dans l’ensemble du secteur privé). Les organisations de l’économie sociale n’ont pas pour but de maximiser les profits et d’enrichir les actionnaires, mais au contraire de répondre aux besoins des adhérents. Pourtant, à l’exception des Scop, qui rassemblent seulement 40 000 des 2 300 000 salariés employés dans l’économie solidaire, la grande majorité des organisations de l’ESS ne se différencie guère du reste des entreprises sur le plan du rapport salarial. Ce qui compte surtout, c’est le secteur d’activité, action sociale et sanitaire, banques et assurances, culture, loisirs, éducation, auquel appartient l’entreprise.

Si les cadres de l'ESS sont plutôt davantage diplômés, ils ne sont que 35% (contre 48% dans l’ensemble du secteur privé) à avoir accédé au statut de cadre dès le début de leur vie professionnelle. Plus féminin et plus provincial, deux éléments qui conduisent à un salaire moyen inférieur dans l’économie sociale. Alors que la population est plus âgée. Mais l’inégalité hommes-femmes demeure, avec un écart de salaire comme dans l’ensemble du secteur privé. Côté fonction, 60% cadres de l’économie sociale (contre 40%) ont une responsabilité hiérarchique. Et beaucoup exercent une fonction de direction ou de gestion. On y est donc plus manager. Ce d’autant plus qu’ils sont 30% (contre 20%) à travailler dans des entreprises de moins de 50 salariés. Au final, 80 % des cadres de l’économie sociale et solidaire se disent satisfaits de l’intérêt de leur poste.

6ème rencontres du Mont-Blanc

Depuis 2004, les rencontres du Mont-Blanc réunissent des dirigeants d'économie sociale et solidaire de tous les continents pour favoriser la visibilité et la reconnaissance internationale de l'économie sociale et solidaire. Elles entendent démontrer qu'il est possible d'entreprendre autrement pour concilier efficacité sociale, civique, environnementale et économique.

Une matinée Apec

''Recruter, intégrer, gérer les compétences des jeunes et des seniors : le renouvellement des effectifs dans l'économie sociale et solidaire'' jeudi 28 novembre au siège de l’Apec à Paris.

A lire

Les cadres de l'économie sociale, enquête Apec/CnCress, nov. 2012

La finalité de l’entreprise au-delà de sa structure juridique

Télécharger l'article de Philippe Frémeaux, Les entreprises de l’économie sociale et solidaire