Jeunes et stagiaires

L'Apec souligne que ''près de 12 000 jeunes issus de l’enseignement supérieur ont déjà bénéficié des conseils des experts de l’Apec, ou bien sont en cours de suivi'' à fin novembre 2012. Premier bilan de l'accord signé par la CFDT. Notre dossier.

Il n’y a pas un mais des chômages de jeunes. Le chômage des jeunes et leur difficulté à intégrer les entreprises est un phénomène complexe. Dire que plus d’un jeune actif de moins de 25 ans sur cinq cherche du travail est insuffisant : ceux qui prolongent leurs études parce qu’ils ne travaillent pas ne sont pas comptés dans la population active. Par ailleurs, l’action à l’égard des 16-20 ans n’a rien à voir avec celle auprès des 20-24 ans ou ceux qui ont terminé leurs études… Bref, il n’y a pas un mais des chômages de jeunes. De 25 à 29 ans, le taux se limite à 12%. S’il est donc important de segmenter suivant l’âge, le niveau de formation est également déterminant. Les diplômés du supérieur ont au moins trois fois plus de chance de trouver du travail que les détenteurs d’un brevet du collège. Et les décrocheurs en premier cycle de l’enseignement supérieur (ayant échoué à obtenir une licence) ne sont pas du tout dans la même situation vis-à-vis du marché du travail que les diplômés d’une licence ou plus.

Tous les formations supérieures ne se valent pas

Soulignons enfin que seule une minorité de jeunes très diplômés trouvent un emploi de cadre. Sur les quelques 220 000 jeunes de bac+5 à bac+8, mois d’un sur cinq a une fonction cadre en entrant dans l’entreprise. Ils sont pour la plupart ingénieurs ou issus d’une bonne école de commerce ou cadres A des Fonctions publiques. Les universitaires, eux, peinent toujours à intégrer l’entreprise comme experts ou managers. Ceci pour mettre en valeur un service peu connu des jeunes : l’Apec. Certaines de ses missions sont désormais ouvertes aux jeunes ayant suivi un cursus universitaire, sans forcément avoir obtenu un diplôme. Son expertise porte par exemple sur les débouchés des diplômes et des formations. Si l’Apec est un acteur majeur sur le marché de l’emploi cadres, malgré sa dimension plus modeste que les grands acteurs comme Pôle emploi, c’est parce qu’elle connait les métiers de cadres, leurs processus de recrutement et de mobilité.

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