Stress et conditions de travail

Une étude de 2012 intitulée “L’impact de la dépression dans les lieux de travail en Europe” constate qu’elle entraîne en moyenne la perte de 36 journées de travail par salarié. Un tiers des cadres interrogés déclarent n’avoir à leur disposition aucun moyen de soutien formel pour venir en aide aux salariés souffrant de dépression et beaucoup plus encore évoquent la nécessité de meilleures politiques.

Uni Global Union et ses affiliés peuvent contribuer à changer les règles du jeu pour faire en sorte que tous les travailleurs aient accès à des conditions de travail décentes grâce à de meilleures politiques en matière de gestion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Bien que, dans certains cas, la flexibilité ne soit pour les employeurs qu’un moyen de réaliser des économies et de dégrader les conditions de travail, tout indique qu’ils ont aussi à gagner d’une gestion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée conçue au bénéfice des travailleurs. En fait, de bonnes politiques peuvent avoir un effet positif sur le recrutement, le maintien en poste, la santé, le moral, la motivation et la loyauté. Elles peuvent donner un meilleur retour sur l’investissement dans la formation et accroître la productivité, tous éléments qui ont pour effet de réduire les coûts et rendre l’organisation plus performante. Les politiques de gestion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée peuvent aussi faire la différence dans le domaine de l’égalité des chances. Ce ne sont pas des actions accessoires : elles sont à la base d’une bonne gestion.

Participez à la campagne d’action jusqu’au 20 octobre. Les syndicats et les employeurs du monde entier, quelles que soient leur taille ou leur industrie, sont invités à participer. Il leur suffit d’indiquer la ou les initiatives qu’ils comptent prendre pour promouvoir la gestion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée à l’intention de leurs adhérents ou de leur personnel pendant cette quinzaine.

Uni Cadres a publié à l’intention des syndicats une série de recommandations pour la prise en charge, sur le lieu de travail, des questions liées à la gestion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Ces recommandations dressent un bilan convaincant des mesures qui peuvent contribuer à changer les règles du jeu, pour les cadres notamment, dans bon nombre d’entreprises. De nombreuses pistes peuvent être suivies par les représentants syndicaux pour négocier et faire appliquer des pratiques et des accords, dont :

• améliorer la santé et réduire le nombre des congés de maladie
• encourager les adaptations des schémas de travail pour cause de maladie ou de handicap
• laisser des plages d’exercice et de repos au personnel
• offrir plus de temps et de possibilités d’accès à l’apprentissage formel ou informel de nouvelles compétences, sans préjudice pour la carrière et avec de meilleurs incitants
• concevoir des possibilités de formation accessibles à l’ensemble du personnel
• améliorer la performance
• concevoir des charges de travail réalisables dans le temps imparti
• promouvoir une culture dans laquelle la contribution n’est pas jugée en fonction du temps passé au travail
• utiliser des systèmes d’évaluation basés sur la contribution et les réalisations plutôt que sur la présence
• encourager les employeurs à appliquer des normes communes cohérentes en matière d’horaires, de congé et d’absence pour raisons familiales
• assurer un soutien adéquat et des possibilités de garde des enfants
• préconiser une approche holistique prenant en compte le fait que concilier le travail avec d’autres éléments de la vie favorise la diversité et la santé
• former les cadres à gérer un personnel ayant des schémas de travail différents.

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