À Paris, Eurocadres a tenu son assemblée générale
L’AG d’Eurocadres s’est tenue les 20 et 21 octobre 2022, avenue Friedland, dans le cadre insolite d'une salle adjacente à une chapelle.
Après un dernier hommage à Carlo Parietti* par les trois présidents présents, Michel Rousselot, président fondateur d’Eurocadres, Martin Jefflèn et Nayla Glaise, et quatre des huit vice-présidents (dont Ute Meyenberg pour la France et la CFDT), les travaux de l'année ont été présentés.
Eurocadres a étendu le nombre des sujets sur lesquels il travaille depuis le congrès de 2021. Ce dernier a marqué le point final d’un long projet sur les lanceurs d’alerte, sujet emblématique de la mandature de Martin Jefflèn.
Avec Nayla Glaise, présidente d'Eurocadres, dès le début de la mandature, quatre groupes de travail ont ainsi été instaurés sur :
- La santé au travail, avec notamment la campagne « End Stress » commencée sous la mandature précédente avec la création d’une plateforme de collaboration. Cette plateforme a augmenté ses membres de 25% durant l’année et commence à faire consensus dans le Parlement européen pour la proposition d’une directive. Eurocadres a également reçu le mandat de négocier un accord sur le télétravail qui remplacera l’accord autonome (entre employeurs et syndicats) de 2002.
- Le groupe genre/égalité professionnelle a contribué aux commentaires sur plusieurs directives liées à l’égalité des genres, lesquelles ont vu le jour en 2021/2022 après des années de tergiversations (transparence des rémunérations, combattre les violences contre les femmes,..).
- Le groupe compétences et recherche a participé aux consultations de la Commission notamment sur les apprentissages et les défis lancés par la digitalisation ainsi que la finalisation du projet sur la remise à jour des compétences des managers et professionnels.
- Enfin, le groupe intelligence artificielle et durabilité a mené à bien un grand projet sur les compétences digitales (voir aussi dans "compétences et recherche"), sur le flex work, et a donné son avis sur les (très nombreux) actes législatifs de la Commission sur l’intelligence artificielle. Par ailleurs, Eurocadres a suivi les évolutions des directives concernant le reporting de durabilité et continue le travail sur les lanceurs d’alerte à l’OIT pour promouvoir une protection globale (au-delà de l’Europe).
Faire travailler tout le monde, c’était le projet de Nayla Glaise, qui a bien porté ses fruits puisque tous les pays et vice-présidents étaient impliqués. Pour la France, nous avons aussi salué la venue et la participation active de la SNES-FSU avec de nouveaux membres, ainsi que de la CFTC et de FO.
L'un des principaux axes concerne la politique de communication d’Eurocadres, qui a renforcé le travail commencé dans la dernière mandature. En effet, dans un monde de communication, toute action, réunion, activité publique doit être renforcée par des articles, tweets, campagnes e-mail. Un "communications officer" (Kevin Flynn) a été engagé dès 2021 et un nouveau responsable des relations avec la Commission, Ilkka Pettinen, a été recruté en 2022.
Selon les usages, quatre résolutions « d’urgence » ont été adoptées :
- Contre la vie chère,
- Soutien de l’Ukraine,
- Contre la montée de l’extrême droite,
- Lutter contre les risques psychosociaux (en soutien de l'ancien projet Eurocadres).
Une assemblée générale - harmonieuse, travailleuse et efficace - fut suivie d'une conférence de deux demi-journées sur la digitalisation, évènement sponsorisé par la Commission européenne qui clôturait deux années de travail sur le sujet.
*secrétaire général d’Eurocadres décédé en début d’année
+ d'infos
Successful conclusion to digitalisation project in Paris (eurocadres.eu)
Time to End Stress in the EU! (eurocadres.eu)
Eurocadres : coup d'envoi de la nouvelle mandature