Vidéo Lean management, une histoire de détournement ?
Philippe Lorino, docteur en sciences de gestion et Michel Sailly, ancien membre du conseil d'administration de Renault.
Séminaire n° 35 de l’Observatoire des Cadres
Enregistré le mercredi 15 octobre 2014
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Dans les années 80, Toyota développait un système productif (le « Toyota Production System » ou TPS) pour répondre à plusieurs objectifs de performance : éliminer les gaspillages de diverses natures, maîtriser la variabilité de la demande, supprimer la surcharge des employés et des équipements, tout en recherchant la qualité. Il s’agissait de mieux répondre aux besoins des clients avec moins d’efforts, de stress, de charge de travail et de ressources. Ce modèle d’organisation accordait une place centrale à l’implication directe des opérateurs et à la dimension collective de l’activité. Trente ans plus tard, le lean new look s’apparente assez fortement à une voie d’échec, avec le retour de la pression productive, de la pression sur les employés, une faible autonomie... Ce sont les raisons et les conséquences de cette dérive, ainsi que ses implications sur l’organisation du travail aujourd’hui, que nous essaierons d’éclairer à travers des témoignages et l’analyse méthodologique de Philippe Lorino.
Avec
- Philippe Lorino, diplômé de l’Ecole Polytechnique, ingénieur général des Mines, docteur en sciences de gestion, professeur à l’ESSEC en contrôle de gestion et en théorie des organisations, expert auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Il est membre du conseil scientifique de l’Observatoire des Cadres et intervenant au Crefac. Auteur de nombreux ouvrages et articles, dont le chapitre 3 « La fuite managériale devant la complexité : l’exemple historique du lean management », dans l'ouvrage Entre simplification et complexification : quelles représentations des systèmes de gestion ? Mélanges en l'honneur d'Yves Dupuy, Paris, Economica (à paraître en 2014).
- Michel Sailly, diplômé d’ergonomie du Cnam, ergonome durant de nombreuses années au sein du groupe Renault, dans des fonctions RH et fabrication, puis durant deux années chez Nissan au Japon. Il a été membre du conseil d’administration de Renault. Retraité, il est membre du groupe ressources de la FGMM CFDT sur la Qualité de Vie au Travail.
Débat animé par Soraya Duboc, présidente de l’Observatoire des Cadres.