Près d’un cadre sur deux perdant dans son deal avec l’entreprise
Les résultats de l'enquête TNS Sofres pour la CFDT Cadres.
Echantillon national représentatif de 1 000 cadres : 750 du secteur privé et 250 du secteur public (hors enseignants). Enquête du 14 au 22 septembre 2015.
La CFDT Cadres est à l’écoute des cadres en tant que professionnels. L’enquête est un élément utile pour une négociation sur les cadres. Elle s’articule avec le Manifeste CFDT et ouvre l’enjeu d’un syndicalisme d’appui professionnel.
1 cadre sur 3 n’est pas satisfait de sa rémunération.
Les cadres sont globalement satisfaits de leur emploi, malgré une rémunération que 35% jugent peu satisfaisante.
Près d’1 cadre sur 2 s’estime perdant dans son deal avec l’entreprise.
Au final, le bilan entre leur investissement et ce qu’ils obtiennent en retour est déficitaire pour 46% des cadres interrogés.
2 cadres sur 3 ne sont pas associés aux décisions de leur entreprise.
Les cadres sont plutôt satisfaits des marges de manœuvre dont ils disposent. Plus d’un tiers déplore toutefois un manque d’autonomie dans la fixation des rémunérations de leurs équipes, la définition de leurs propres objectifs et les interlocuteurs avec lesquels travailler. 66% ne sont pas associés aux décisions stratégiques. Même au niveau de leur service ou département, 40% des cadres n’ont pas le sentiment d’être associés aux décisions.
65% d’entre eux se disent managers.
Chez les managers, la gestion de certains collaborateurs, le maintien d’un niveau de stress acceptable pour leurs équipes et la motivation de leurs collaborateurs constituent les principales difficultés éprouvées. Sur les 1 000 cadres interrogés, 643 se disent managers.
Plus de 2 cadres sur 3 craignent une dégradation de leurs conditions de travail.
Les cadres soulignent de nombreuses craintes quant à leur avenir professionnel. Le sentiment de blocage et de dégradation des conditions de travail est cité en premier. Ainsi, 72% des cadres redoutent de voir leur rémunération bloquée dans les mois ou les années à venir, 64% des cadres redoutent de subir des changements qui dégradent leurs conditions de travail dans les mois ou les années à venir. Enfin, plus de 2 cadres sur 3 (63%) craignent d’appliquer une décision avec laquelle ils ne sont pas à l’aise.
Plus de 6 cadres sur 10 se plaignent d’un manque d’anticipation des changements.
Même s’ils estiment en majorité avoir les moyens de s’adapter aux changements, les cadres se montrent assez sévères sur la gestion et l’anticipation des transformations au sein de leur organisation. Pour 64% d’entre eux, les changements ne sont pas bien anticipés par les entreprises. L’impact du digital sur leur travail est diversement perçu par les cadres, mais 4 sur 10 ne se sentent pas accompagnés par leur entreprise ou administration (surtout dans le public).
Etre cadre, c’est avoir des responsabilités professionnelles.
Le statut de cadre est avant tout perçu à travers la responsabilité dans la prise de décisions (90%), le pilotage de projets (97%) et le développement d’une expertise (86%). Pour autant, la moitié des répondants s’interroge aujourd’hui sur la pertinence de la notion de cadre.
Les principales attentes des cadres : reconnaissance, compétences, équilibres.
Les attentes pour mieux vivre leur travail sont nombreuses et variées et s’articulent autour de la reconnaissance (76%), du développement des compétences ou expertise (74%) et de l’équilibre vie professionnelle et privée (73%).
Une attente claire à l’égard des syndicats : la négociation.
69% des cadres perçoivent la présence des syndicats au sein de leur organisation. Une attente très claire vis-à-vis des syndicats : négocier avec la direction de leur organisation, pour 58% d’entre eux. Les conseils et le soutien juridique sont également des dimensions sur lesquels le syndicat est perçu comme légitime.