Les élections au conseil d’administration du Groupe La Poste : Un vote crucial !
Du 7 au 10 décembre 2020, 220 000 collaborateurs du Groupe La Poste vont élire leurs représentants au Conseil d’Administration du Groupe. Cette élection est cruciale pour une entreprise à la croisée des chemins.
Une élection des administrateurs salariés qui précède un nouveau plan stratégique
Les futurs administrateurs salariés débuteront leur mandat avec l’examen et le vote du prochain plan stratégique. La Poste a souhaité se projeter sur une ambition à 10 ans. Un choix qui permet d’inscrire un projet ambitieux, de long terme, dans la démarche d’entreprise à mission qui est celle voulue par la Poste.
Un horizon très incertain mais riche d’opportunités
L’environnement économique, environnemental, social a naturellement des impacts sur l’activité du Groupe La Poste : un poids de la dette qui impacte durablement les taux ; un Brexit dur qui perturbe les échanges européens et compliquerait la tâche de GeoPost et Asendia ; la montée des protectionnismes, préjudiciables au libre échange et au commerce mondial ; les volumes du courrier qui s’effondrent, passant de 18 milliards d’objets en 2008 à moins de 9 milliards en 2020 et très certainement autour de 3,5 milliards en 2030 ; le risque de défaut des entreprises et des particuliers en zone euro, la crise sociale qui s’annonce, etc…
Mais la crise Covid offre beaucoup d’opportunités au Groupe La Poste : des volumes de e-commerce multipliés par 4 entre 2014 et 2020 et depuis le confinement, une hausse de 30% des volumes et une fin d’année exceptionnelle ; une réaffirmation du besoin de services de proximité, en particulier dans la silver économie ; le nécessaire accompagnement du commerce local dans sa transformation numérique ; le développement de la livraison du dernier kilomètre ; le besoin de souveraineté dans les infrastructures digitales et d’hébergement de données ; le besoin d’assurances face aux risques de la vie ; le besoin de financement dans les territoires, etc…
Les administrateurs devront avoir beaucoup d’ouverture d’esprit, de curiosité, de lucidité et de connaissance du Groupe pour remplir leur mandat.
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Mais sans les postières et les postiers, il n’y a pas de capital utilement mis à profit !
Pour paraphraser Isabelle Ferreras, sociologue du travail, professeure à l’Université Catholique de Louvain et chercheure associée à l’Université de Harvard, les investisseurs en travail et les investisseurs en capital doivent équilibrer leur pouvoir pour une plus grande efficacité.
Le Groupe La Poste doit opérer sa révolution culturelle et managériale. Le monde de la centralisation du pouvoir et du la logique « command and control » a vécu. La crise du Covid s’est chargée d’en faire la démonstration. Les candidats CFDT à l’élection au Conseil d’administration portent des revendications fortes concernant le volet humain.
Le contrat de confiance doit être rétabli et respecté. La confiance n’est plus une option dans le monde volatil, incertain, complexe dans lequel nous évoluons. La confiance des organes de gouvernance (conseil d’administration, comité exécutif) dans les managers et les collaborateurs doit être le préalable à l’action.
La Poste doit installer un vrai pouvoir d’agir à la maille territoriale. Parce que les territoires ne se ressemblent pas, parce que la France est plurielle, parce que les évènements ne frappent pas de la même manière partout, au même moment et heureusement, l’épidémie Covid l’a amplement démontré, le bon niveau de décision et d’action est de notre point de vue le bassin de vie et d’emploi. C’est là que s’exerce la dynamique économique et d’emploi. Adaptons l’autonomie managériale et le dialogue social à cette maille. Le groupe n’en sera que plus performant.
L’organisation pensée à l’époque révolue du monopole doit être repensée et organisée autour des usages et besoins des clients. Le client doit être au cœur de l’organisation avec comme objectif premier la qualité du service délivré à celui qui en a l’usage, qui n’est pas toujours celui qui paye la prestation.
La reconnaissance de la valeur de chacune et chacun. Le client est au cœur de l’organisation et le collaborateur au centre. Cela signifie qu’il convient de reconnaitre ses talents, de cerner ses motivations pour lui offrir des parcours qualifiants, épanouissants au sein du Groupe. La mobilité doit être organisée, facilitée, encouragée pour répondre également aux futurs besoins de l’entreprise. La transparence des niveaux de rémunération et des processus de promotion doit être garantie. La formation doit être ciblée en fonction des besoins de l’entreprises et des compétences et motivations des collaborateurs. Le développement de l’employabilité doit être le moteur de la politique de ressources humaines.
Les administrateurs salariés du Groupe La Poste pèsent pour un tiers des votes. Pas assez pour contrer frontalement un projet mais déjà beaucoup pour travailler en profondeur et influencer par leur action et leur connaissance intime de l’entreprise l’analyse et le vote des autres administrateurs. Une occasion à ne pas rater de voter pour des candidats engagés et responsables.
par Sylvie Joseph, secrétaire fédérale F3C-CFDT
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La Poste - Élection au conseil d'administration - n°12 : pour une gouvernance rénovée (f3c.cfdt.fr)
Site de la fédération communication culture conseil CFDT (f3c.cfdt.fr)