Emploi et compétences

Trois questions à Laurent Mahieu, secrétaire général adjoint CFDT Cadres, sur notre soutien à la campagne Handivalides organisée par l'association Starting Block.

Quel rôle joue la CFDT dans les accords handicap des entreprises ?

Laurent Mahieu. Dans les entreprises, les équipes CFDT interviennent à plusieurs niveaux : les délégués syndicaux  négocient les accords handicap qui font partie des accords obligatoires ; les élus au comité d’entreprise en suivent la mise en œuvre ; les délégués du personnel interviennent en proximité sur les situations individuelles. Parce que cette action n’a rien d’évident, les équipes locales CFDT trouvent du soutien et de l’information au niveau des structures CFDT qui les regroupent soit par champ professionnel (par exemple tous les salariés du secteur informatique-télécom) car des dispositions ou démarches communes peuvent se trouver, soit par région. Fin 2012, nous avons convié Handivalides à présenter son action dans deux réunions regroupant à chaque fois une soixantaine d’équipes CFDT. Plus largement, les équipes CFDT participent au travail de sensibilisation des collègues sur cette thématique  : par exemple cette année, le guide 2013 CFDT des droits des salariés développe dans son dossier spécial toute l’information nécessaire. Et notre revue destinée aux cadres publie chaque trimestre un court article sur le sujet.

Les jeunes diplômés et les managers sont-ils suffisamment formés à la thématique du handicap ?

L.M. Peut-on être suffisamment formés sur tous les sujets ? à tout le moins il s’agit d’abord de sensibiliser notre attention et notre capacité à bien vivre ensemble, avec nos différences, en vue de créer pour chacun les conditions de partager notre vie commune, et plus encore à être vigilant lorsque des discriminations peuvent apparaître. C’est là que la formation intervient afin de maîtriser les devoirs des entreprises et de chacun. Les dirigeants d’entreprise, par leur responsabilité, et les responsables RH sont en première ligne.

En quoi les établissements d’enseignement supérieur peuvent-ils jouer un rôle dans la mise en place des politiques handicap des entreprises ?

L.M. Bien évidemment en premier par la qualité des cursus de formation initiale ou continue destinés à ceux qui seront porteurs de cette thématique, formations qui ne peuvent se limiter aux questions juridiques. Le contenu de ces cursus, sur ces aspects là, devrait pouvoir être visé par la commission handicap de l’établissement. Ensuite, dans les relations partenariales qu’entretiennent ces établissements avec les entreprises en étant pro actif sur cette thématique et en les questionnant sur leur politique handicap, mais aussi égalité et diversité. Et puis, bien évidemment, en étant vigilant quant à l’accès aux stages de qualité pour tous les étudiants.

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