Eurocadres : coup d'envoi de la nouvelle mandature

04 nov 2021

Pour la première fois depuis sa création en 1993, Eurocadres voit une femme prendre sa présidence, en la personne de Nayla Glaise (au centre), élue lors du congrès des 20 et 21 octobre.

Le congrès d’Eurocadres s’est tenu à Madrid, dans les locaux de l’UGT (Union générale des travailleurs, Espagne), pendant deux jours. Il était suivi d’une conférence sur la transposition de la directive de protection des lanceurs d'alerte, sponsorisé par la Commission européenne.

Congrès Eurocadres - Délégation CFDT Cadres Un congrès en hybride, le format de rigueur actuellement, a réuni plus de 70 personnes en présentiel et une vingtaine en visio-conférence. Une occasion de se retrouver et renouer des contacts. Avec des invités de marque, notamment Pepe Alvarez, secrétaire général de l’UGT et vice-président de la Confédération européenne des syndicats et Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, la nouvelle mandature d’Eurocadres s’annonce bien. La présidence sera assurée par Nayla Glaise de l’UGICT-CGT, première femme aux manettes d’Eurocadres depuis sa création en 1993. Pour la CFDT, Ute Meyenberg a été reconduite comme vice-présidente (voir photo de la délégation CFDT Cadres, de gauche à droite : Michel Rousselot, Marie-Christine Lebert, Laurent Mahieu, Ute Meyenberg).

Martin Jefflén quitte la présidence après 8 ans en office. Il laisse un héritage impressionnant, avec la campagne sur les lanceurs d’alerte qui a abouti à une directive européenne, mais aussi avec la nouvelle campagne « End Stress » et la participation dans de nombreux projets européens.

L’impact de la crise sanitaire est important : 22 millions de personnes ont perdu leur travail en Europe et environ 40 millions de travailleurs sont suspendus ou en chômage partiel."

Le programme de la nouvelle mandature portera dans un premier temps, en priorité, sur des sujets liés à la crise sanitaire et les transitions y afférant tels que les risques psycho-sociaux avec deux projets en cours, et le management responsable, avec la proposition pour une nouvelle directive. La CFDT soutient entièrement ces projets. En même temps, des sujets importants tels que la transition écologique, la recherche et le développement et l’égalité professionnelle restent d’actualité.

L’impact de la crise sanitaire est important : Luca Visenini rappelle dans son discours que 22 millions de personnes ont perdu leur travail en Europe et environ 40 millions de travailleurs sont suspendus ou en chômage partiel. Seulement 11 pays sur 27 ont mis en place des mesures spécifiques de soutien. Les risques liés à la pandémie sont importants : d’abord l’accès aux vaccins – d’où la nécessité d’avoir une recherche/développement qui tient la route, d’autre part la sécurité des travailleurs qui sont en télétravail - d’où l’accent mis sur la campagne d’Eurocadres « End Stress » qui revêt d’une actualité particulière. Les accords professionnels dans beaucoup de pays sont à revoir et la CES se félicite de l’accord sur le numérique européen.

Concernant la Transition Juste, climatique et digitale, il est important d’atteindre les objectifs sans détruire des emplois et au contraire, créer des emplois de qualité. Pour cela, un plan énergétique stratégique qui travaillera la transition au niveau des territoires sera nécessaire. Les cadres peuvent développer un rôle essentiel dans cette transformation digitale en local. La participation des travailleurs, et donc la compétence managériale des cadres pour piloter ces processus, sera primordiale.

Eurocadres est le seul autre partenaire social reconnu à coté de la CES, il est donc très important de savoir que les cadres peuvent jouer un rôle pour renforcer les droits des salariés et agir pour le climat. En avant, Eurocadres, pour cette mandature !