Négocier la sécurisation de votre emploi
La CFDT innove pour tous les salariés. Le point argumentaire de la négociation en cours.
Alors que s’est conclu un accord sur le ''contrat de génération'' (visant à favoriser recrutement de jeunes en CDI et le maintien des séniors) signé la CFDT, et parallèlement à la négociation sur la qualité de vie au travail, celle sur la sécurisation de l’emploi bât son plein. Les enjeux de cette négociation sont cruciaux. D’abord parce que les salariés précaires ou en sous emploi sont actuellement la principal variable d’ajustement de la crise. La CFDT entend réduire les inégalités entre ceux qui ont un emploi stable et de qualité et ceux qui subissent la précarité, entre les salariés des petites entreprises et ceux des grands groupes.
La CFDT revendique que les employeurs qui abusent des CDD très courts, de l’intérim et des temps partiels imposés aux salariés soient pénalisés financièrement. Parallèlement, pour qu’un chômeur qui retrouve un emploi sans avoir épuisé ses droits à indemnisation ne perde pas tout s’il est à nouveau licencié, la CFDT revendique des droits à l’assurance-chômage rechargeables, qui cumulent les droits qui n’ont pas été consommés lors de la précédente période de chômage aux nouveaux droits acquis. Il faut enfin faciliter l’accès à la formation et un accompagnement dans la recherche d’emploi, y compris pour les salariés qui n’étaient pas en contrat à durée indéterminée (CDI). La CFDT veut également un encadrement plus strict du recours aux accords de sauvegarde de l’emploi et de l’activité des entreprises.
Par ailleurs, il est fondamental d’anticiper les mutations économiques pour maintenir l’emploi, et mieux préparer les salariés à construire leur parcours professionnel. La CFDT demande qu’au sein de l’entreprise les représentants du personnel soient mieux informés des évolutions de l’activité et des emplois de leur entreprise, et consultés avant que des décisions sur l’emploi ne soient prises. Objectif : peser sur les choix de l’entreprise, et mieux accompagner et former les salariés concernés par les mutations économiques. Pour les entreprises ne disposant pas de représentants des salariés, l’accord devra définir les informations minimales à fournir aux salariés.
La CFDT revendique que la négociation obligatoire sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (Gpec) soit remplacée, dans les entreprises de plus de 50 salariés, par une négociation sur les parcours professionnels qui couvre :
- les thèmes de la négociation actuelle sur la Gpec,
- l’utilisation des contrats de travail,
- les actions de formation concernant les parcours professionnels prévues au plan de formation,
- les contrats de génération (et la négociation sur l’emploi des jeunes, des seniors et la transmission des compétences qui y est associée).
La CFDT revendique la mise en place d’un ''conseil en évolution professionnelle'', dispositif qui, disponible en dehors de l’entreprise, permettrait de conseiller et de soutenir chaque salarié dans la construction de son parcours professionnel.
La CFDT souhaite que le congé de mobilité soit désormais un dispositif de sécurisation des mobilités souhaitées par les salariés. Objectif : permettre aux salariés de tester un projet professionnel dans une autre entreprise tout en bénéficiant de garanties en cas d’échec (retour dans l’entreprise initiale, accès à un accompagnement...).
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