Emploi et compétences

Maitre d’apprentissage : une fonction en quête de reconnaissance ?

09 mai 2023

L’accord national interprofessionnel « ANI Cadres 2020 » insiste sur le rôle formateur du cadre, mais qu'en est-il dans la réalité ?


Zoom sur le rôle du maître d'apprentissageLa croissance de l’apprentissage en France s’accompagne d’une croissance des salariés mobilisés. C’est un enjeu majeur pour la transmission des compétences et de la culture professionnelle. C’est une question syndicale renouvelée tant dans la négociation des conditions de fonctionnement que dans l’accompagnement des salariés impliqués. 

Le fait est bien connu : le nombre d’apprentis a fortement augmenté ces dernières années. Parmi ceux-ci, la croissance est extrêmement forte parmi les apprentis préparant des diplômes Bac+3 et plus. De ce fait, de plus en plus de cadres sont mobilisés pour assumer la fonction de « maitre d’apprentissage ».

 

Quelques données officielles :

300.000 contrats d’apprentissage ont été signés en 2018 : c’est plus de 700.000 en 2021. Parmi ces derniers, 40 % concerne les niveaux Bac+3 et plus.

En matière de reconnaissance, l’exercice de cette fonction peut faire l’objet d’une certification (RS5515), d’un enregistrement dans le Compte d’engagement citoyen et d’un versement d’une contribution spécifique (240 euros) dans le CPF. 

 

Un sujet syndical

Certains accords d’entreprise intègrent ces dispositions et les actions spécifiques menées par l’entreprise. 
L’accord national interprofessionnel « ANI Cadres 2020 », signé par la CFDT et toutes les autres organisations syndicales et patronales, a insisté sur le rôle formateur du cadre :

Compte tenu du nouveau contexte de la formation professionnelle, les cadres en responsabilité d’équipes et les cadres experts sont incités à accepter des missions de tutorat de stage ou de maître d’apprentissage, et à partager cette culture au sein de l’entreprise en lien, le cas échéant, avec les équipes en charge des ressources humaines. [..]

La fonction de formateur AFEST, de tuteur de stagiaire ou de maître d’apprentissage doit être promue et encouragée. L’entreprise veille à ce que le temps nécessaire à l’exercice de cette mission soit pris en compte dans les objectifs afin de maintenir une charge de travail raisonnable.

L’entreprise veille à promouvoir la reconnaissance de ces compétences en encourageant leur certification (exemple : Certificat de compétences professionnelles interbranches (CCPI) « Tutorat en entreprise » inscrite au Répertoire National des Certifications Professionnelles, ou autre)."

 

Dans la réalité, qu’en est-il pour vous ? Parlons-en !

Vous êtes maître d'apprentissage d'un apprenti visant un diplôme Bac+3 ou plus, dans votre entreprise ou votre administration ? Vous l'avez été il y a peu ? La CFDT Cadres souhaite échanger avec vous car c'est une réalité de plus en plus massive (plus de 300 000 entrées en apprentissage chaque année) et c'est un objet professionnel et syndical dont la CFDT doit se saisir.

Vous souhaitez pouvoir échanger sur votre expérience, vos questions ?
Vous êtes intéressés ? Participez à l'une de nos deux rencontres JE PARTICIPE :


Si aucune date ne vous convient, merci de prendre contact par messagerie : contact@cadres.cfdt.fr

 

A comme Apprentissage dans l’abécédaire CFDT Cadres (cadrescfdt.fr)