[29 mars 2016] Journée de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes
Table ronde "Equal Pay Day" du 29 mars 2016 : "Transmission et reprise d'entreprises par les femmes dans l'industrie : quel enjeux pour notre économie ?".
La Journée de l'égalité salariale marque le nombre de jours supplémentaires que les femmes doivent travailler pour atteindre les mêmes salaires que les hommes l'année précédente.
En France, il existe 24% d'écart salarial entre les hommes et les femmes. Ce pourcentage est traduit en nombre de jours. Ainsi les femmes devait travailler jusqu'au 26 mars 2015 pour gagner la même somme qu'un homme en 2014, soit près de trois mois supplémentaires.
BPW International a crée l'Equal Pay Day afin d'attirer l'attention sur l'écart salarial qui existe dans la plupart des pays entre les femmes et les hommes.
Les femmes sont encore en 2014... Et elles y sont resté jusqu'au 26 mars 2015. Car en France, il faut 15 mois à une femme pour gagner la même chose qu'un homme en un an.
24% d'écart (rapport de la Dares de 2013) soit 60 jours ouvrés en plus – Une femme doit travailler jusqu'au 26 mars 2015 pour gagner le salaire d'un homme au 31 décembre 2014. C'est plus qu'en Suisse (7 mars 2015 ) ou en Allemagne (20 mars 2015). La France en progrès : Les derniers chiffres montrent que l'écart diminue passant de 27% à 24%, toutefois bien que les femmes soient plus nombreuses à sortir d'études supérieures, elles sont encore moins de 10% à des postes de directions.
Ce 29 mars 2016,à 19h, BPW France nous a invité à participer à leur table ronde sur le thème "TRANSMISSION ET REPRISE D'ENTREPRISES PAR LES FEMMES DANS L'INDUSTRIE: QUELS ENJEUX POUR NOTRE ECONOMIE ?"
Nous constatons aujourd'hui que 6% de femmes reprennent des entreprises dans le secteur de l’industri. Cette inégalité lourde est l’aboutissement logique des inégalités qui se sont constituées dans tous les strates de l’entreprise.
Si nous prenons une étude récente de Mckiynsey sur les parcours des femmes entre 2012 et 2015 dans 118 compagnies US nous voyons que :
42% des femmes au niveau du recrutement initia. Ensuite 33 % de femmes managers, 28% de felles senior manager ou directeur, 23% femmes vice président encore moins, 20 % pour senior VP et 16 % pour le PDG. C’est-à-dire que les échelons avant d’arriver à la tête d’une entreprise sont pour une femme très difficiles à franchir, qui plus est dans l’industrie un secteur traditionnellement très masculin, une culture et un recrutement qui n’attire pas les femmes.. Le modèle de promotion dominant c’est un modèle masculin fait de présentéisme, des codes non-dits, des réseaux masculins étanches aux femmes, et des stéréotype.
Pour la CFDT Cadres, la question du genre et d’égalité n’est pas une question considérée globalement , comme prioritaire. Or si le top management ne porte pas cette question, les choses avancent très peu dans la pratique.
Pour la CFDT le 40% des femmes dans les CA des entreprises n’est pas suffisant si il n’y a pas une volonté partagée de faire de l’Egalite dans tous les échelons de l’entreprise une priorité
Enfin si le cédant n’est pas fortement persuadé que choisir une femme comme successeuse à la tête de l’entreprise est le bon choix, ce sera très difficile de convaincre les autres managers, employés d’accepter cette désignation. Il faut associer les salariés à la transmission d’entreprise : c’est avec eux que le projet doit se réaliser.
Pour aller plus loin :