Emploi et compétences

L’accès au CDI reste difficile même pour les cadres

26 jan 2015

Selon la Dares, plus d’un tiers des CDI sont rompus avant un an.

Le Contrat de travail à Durée Indéterminée (CDI), forme largement dominante de contrat entre un employeur et un salarié – même si les nouveaux contrats sont très fréquemment des CDD (contrat de travail à durée déterminée), n’est pas forcément synonyme de stabilité de la relation d’emploi des nouveaux contrats. Ainsi, dans les douze premiers mois d’un CDI, le risque de rupture est relativement élevé : 36,1 % des CDI conclus en 2011 ont été rompus dans l’année, proportion en hausse de 2,5 points par rapport aux recrutements en CDI de 2007.

Le premier motif de rupture d’un CDI dans sa première année est la démission : 16,1 % des embauches en CDI effectuées en 2011 ont été résiliées moins d’un an plus tard pour ce motif. Le deuxième motif de rupture est la fin de la période d’essai, qui explique l’interruption de 12,7 % des CDI moins d’un an après leur signature.

La probabilité qu’un CDI soit rompu avant son premier anniversaire est très variable d’un secteur à l’autre. Elle est maximale dans le secteur de l’hébergement et de la restauration où elle atteint 58,6 %. Elle varie aussi selon l’âge et la catégorie socioprofessionnelle : chez les salariés de 15 à 24 ans, la probabilité qu’un CDI soit rompu avant un an est de 45,6 %, contre moins de 35 % pour les autres classes d’âge. Enfin, la majorité des CDI des employés peu qualifiés sont résiliés en moins d’un an.

Le risque de rupture d’un nouveau CDI est particulièrement élevé au cours des trois premiers mois : 10 % des CDI conclus en 2011 ont duré moins d’un mois et 19,6 % moins de trois mois.

 

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