Le chômage des cadres augmente
Le volume total des recrutements de cadres sur l’ensemble de l’année 2012 devrait être sensiblement inférieur à celui de 2011 selon l'Apec.
La croissance a été nulle au premier semestre 2012 et devrait rester atone d’ici la fin de l’année selon la note de conjoncture Apec 4e trimestre 2012. Sur l’ensemble de l’année, elle ne devrait être limitée qu’à 0,2 %. Cette situation entraîne une grande prudence des entreprises pour leurs projets d’investissements. Ce, alors que les conditions de crédit se sont améliorées ces dernières semaines (mécanismes européens, assainnissement du secteur immobilier américain, croissance chinoise...). Le taux de chômage pourrait bientôt atteindre 10,2% en France métropolitaine et se rapprocher de son sommet historique (10,7% entre 1994 et 1997). S’agissant des cadres, Pôle emploi comptabilisait 260 100 cadres demandeurs d’emploi fin août 2012, soit une augmentation de 5,9% en un an.
Conséquence : les entreprises continuent à recruter des cadres mais principalement dans une logique de turn-over ou pour remplacer les départs à la retraite. Les recrutements réalisés pour accompagner un développement de l’activité ou dans une logique d’investissement apparaissent plus rares.
Plus inquiétant, ce sont les secteurs porteurs en termes de volumes de recrutements de cadres qui déclarent le plus une contraction de leurs embauches. Dans les secteurs des activités informatiques, de la banque – assurance ou du commerce – transports, 4 entreprises sur 10 déclarent que leur volume de recrutements de cadres est moins élevé que l’an passé à la même période. Enfin, les entreprises affichent une grande prudence pour leurs recrutements futurs. Dans un contexte dégradé, elles sont de moins en moins nombreuses à envisager d’intégrer des jeunes diplômés pour leurs postes de cadres et ciblent davantage les jeunes cadres opérationnels plus rapidement.
Le nombre moyen de candidatures aux offres confiées à l’Apec au premier trimestre 2012 est en forte baisse par rapport à celui enregistré un an auparavant : 37 candidatures en moyenne contre 48. Cette baisse concerne tous les types d’offres, quel que soit le profil recherché. La fonction études – R & D est celle qui enregistre la plus forte contraction en un an (de 40 à 27 candidatures en moyenne). Un signe supplémentaire d’une économie en contraction.
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