En brèves. Semaine du 4 novembre
Insertion des docteurs. Réforme de la formation professionnelle. Ingénieurs. Marché du travail.
Compétitivité, les difficultés d’insertion des docteurs
Le CGSP analyse l’insertion professionnelle des docteurs, ressource humaine essentielle de la recherche-développement et donc élément de compétitivité hors-coût. L’analyse montre d’une part, qu’il existe bien une césure depuis une dizaine d’années au niveau du doctorat : le taux de chômage des titulaires de doctorat est supérieur à celui des diplômés de niveau master. Le taux de chômage des titulaires d’un doctorat en France est près de trois fois supérieur à celui des pays de l’OCDE. C’est surtout le sous-investissement en R&D du secteur privé et, dans une moindre mesure, la préférence donnée aux ingénieurs pour les postes de recherche qui pèsent sur l’insertion professionnelle des docteurs. Enfin, si le faible taux de chômage des docteurs dans les pays de l’OCDE s’accompagne d’une plus grande proportion des emplois en CDD, celle-ci reste également importante en France.
http://www.strategie.gouv.fr/blog/2013/10/les-difficultes-dinsertion-professionnelle-docteurs-dt
La réforme de la formation professionnelle en débat
Pour le rapport Cette-Barthélémy, la réforme de la formation doit éviter le seul angle des tuyauteries de financement, comme cela a souvent été fait et propose une réflexion sur les moyens de donner corps à la mise en oeuvre effective de l’obligation d'adaptation des salariés à leur poste de travail et à leur maintien de leur capacité à occuper un emploi, au regard notamment de l'évolution des emplois, des technologies et des organisations.
http://www.institut-entreprise.fr/index.php?id=1724
La Fabrique de l’industrie lance un forum ouvert à tous, pour recueillir expériences et bonnes pratiques. Jeunes, salariés, acteurs de la formation, entreprises industrielles… : vous êtes invités à témoigner et partager vos points de vue.
http://forum.la-fabrique.fr/viewforum.php?f=32
Qui seront les ingénieurs de demain ?
Pendant deux décennies, les meilleurs étudiants en science ont souvent été absorbés par la finance. Or personne n’a encore remplacé (même si certains la contestent) la fameuse équation économique : sans ingénieurs, pas d’innovation, pas de gains de productivité et pas de réserve de croissance économique. La crise prend des visages variés selon les pays : ici c’est la quantité qui fait défaut, là c’est la qualité. Mais la pénurie d’ingénieurs est aujourd’hui un enjeu identifié par la plupart des gouvernements. Les stratégies élaborées pour y remédier renvoient à la définition même d’un métier en pleine évolution. L’ingénieur du XXe siècle avait pour mission d’apporter de la rationalité dans les organisations. L’ingénieur du XXIe siècle ne pourra se contenter d’être un modélisateur et un optimisateur.
http://www.paristechreview.com/2013/10/28/monde-manquer-ingenieurs
Toujours plus de cadres
En 2012, 25,8 millions de personnes ont un travail et 2,8 millions sont au chômage au sens du BIT. Sur dix personnes qui travaillent, on compte quatre cadres ou professions intermédiaires. Les salariés représentent 88,5 % des actifs occupés en France métropolitaine. Parmi les actifs occupés, deux sur cinq occupent une profession intermédiaire ou sont cadres. Depuis 2005, la part des cadres parmi les actifs occupés a progressé (16,1 %), ainsi que celle des professions intermédiaires (23,5 %) ; dans le même temps, la part d’ouvriers et d’employés a diminué (respectivement 20,8 % et 28,1 %). La part des femmes progresse parmi les cadres (40,2 %). Le sous-emploi touche particulièrement les plus jeunes et les employés non qualifiés. Il reste rare chez les cadres. le taux de chômage des cadres enregistre un léger recul entre 2010 et 2012 mais reste supérieur à son niveau d’avant le début de la crise de 2008. http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1466