Réseau social d’entreprise, quelle présence syndicale ?
Chez Alcatel-Lucent, la CFDT s'engage pour être toujours plus en dialogue avec les salariés.
C’est en plein plan social (qui concerne quelques 1 400 suppressions de postes en France sur 9000 environ) et alors que la CFDT défend ses ‘’115 propositions pour l’emploi’’ (85 emplois sauvés à ce jour) qu’elle signe seule un accord de dialogue social 2.0 (voir le communiqué de la Fédération). L’enjeu est la présence syndicale sur l’immense réseau social d’entreprise. Enjeux collaboratifs, partage social, la quasi-totalité des salariés du groupe y participe. Il est donc indispensable que la CFDT y soit acteur. ‘’Si notre réseau de militants suffit à couvrir l’ensemble des lieux de travail, notre présence dans le réseau Engage signe l’engagement CFDT pour les salariés dans ce groupe à dominante numérique’’ plaide Hervé Lassalle, l’un des délégués syndicaux centraux.
La présence syndicale dans un réseau d’entreprise complète la communication web externe. En effet, dans le réseau se créent de nombreux groupes de discussions et certains sont sur des champs sociaux et économiques. Des thèmes liés au dialogue social. Ce qui permettra d’enrichir le lien entre salariés et représentants et donc l’efficacité des institutions représentatives du personnel. Au fur et à mesure, le réseau, au départ support pour les projets professionnels, techniques ou commerciaux, s’est enrichi de questions sociétales : salaire, égalité professionnelle, régimes de retraite... ‘’Les salariés débattent entre eux et font des propositions et des remarques intéressantes, autant intégrer pleinement ce mode d’expression dans nos travaux en tant qu’IRP’’. Les limites ? Chacun sait que ce réseau appartient à l’entreprise. Les représentants CFDT participeront à Engage tout en sachant que ce n’est pas un local syndical virtuel ou un panneau d’affichage réglementé. Mais il était indispensable de négocier cette présence syndicale d’un nouveau genre. Nouveau, parce que généralement les intranets sont limités pour échanger et parce que les syndicats sont peu admis sur ce type de réseau. L’investissement militant sur les réseaux collaboratifs offre ainsi des nouvelles possibilités de lier dialogue social et dialogue professionnel.