Pour une 2ème étape de la sécurisation des parcours professionnels
Les effets de la crise rendent nécessaire de resserrer les mailles du filet de sécurité.
Chômage de longue durée, difficulté à s’insérer dans le marché du travail, précarité en hausse, envie de changer de travail mais peur de trop y perdre, autant de défis auxquels nous devons faire face avec les salariés. Pour qu’ils soient mieux protégés face à ces nouveaux risques, la CFDT a revendiqué de nouvelles garanties collectives. Une première étape de sécurisation des parcours professionnels (accord nationaux interprofessionnels sur la modernisation du marché du travail, sur la GPEC, la formation professionnelle et l’assurance-chômage) a permis de concrétiser une partie de nos revendications en 2008 et 2009. La CFDT a resserré les mailles du « filet de sécurité » en créant de nouveaux droits pour l’ensemble des salariés, notamment pour les plus précaires : l’accès plus rapide à une indemnisation maladie avec moins d’ancienneté, la possibilité de conserver sa complémentaire santé pendant la période de chômage, le doublement de l’indemnité légale de licenciement, etc. Pourtant, tout n’est pas acquis. Les effets de la crise rendent d’autant plus nécessaire une nouvelle étape de sécurisation des parcours professionnels (SPP).
Il s'agit d'obtenir de nouveaux droits pour protéger les salariés et les rendre acteurs tout au long de leur parcours professionnel doit aller de pair avec l’évolution en profondeur du fonctionnement du marché du travail. Pour tenir compte de l’aspect individuel et de l’aspect collectif de la sécurisation des parcours, la CFDT propose d’agir dans trois directions :
- sécuriser les mobilités professionnelles des salariés pour qu’ils puissent rebondir quand ils perdent leur emploi, mais aussi pour qu’ils puissent changer d’emploi sans risquer de toute perdre ;
- lutter contre la précarité pour éviter qu’une partie de la population ne reste bloquée aux portes de l’emploi et de l’accès aux droits ;
- agir pour des emplois de qualité parce que la création d’emploi ne doit pas se faire au détriment de la qualité du travail.
Un parcours professionnel sécurisé, c'est quoi ? La CFDT met en avant 20 propositions concrètes, réparties autour des différentes étapes d’un parcours professionnel sécurisé, du premier emploi jusqu’à la retraite : bien s’insérer dans l’emploi ; occuper un emploi stable et de qualité ; évoluer dans l’entreprise ou l’administration ; changer d’emploi sans risquer de tout perdre ; rebondir en cas de chômage ; préparer l’avenir pour ne pas subir ; finir sa carrière dans de bonnes conditions.
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Rubrique Emploi et gestion des compétences
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