Aider les jeunes, encore et toujours
Le diplôme protège de l'exclusion, mais ne garantit pas l'intégration
Les jeunes diplômés en 2010 ont profité du léger rebond d’avant l’été, le marché de l’emploi cadre étant particulièrement sensible et réactif aux évolutions conjoncturelles.
L’Apec souligne ainsi que « l’embellie dont les jeunes diplômés de niveau Bac + 4 et plus, ont profité est illustrée par l’évolution favorable du taux d’emploi ainsi que par l’amélioration des conditions d’embauche ». En avril, soit 8 mois après l’obtention de leur diplôme, plus de 7 jeunes sur 10 de la promotion 2010 se déclarent en poste, soit une hausse de 7 points par rapport à l’année précédente. Si cette hausse est observable dans toutes les disciplines, mais plus particulièrement celles à fortes dimensions technologiques comme l’informatique, ou les télécommunications. Soulignons que les taux d’emploi les plus élevés concernent les diplômés issus des écoles d’ingénieurs et ceux issus des écoles de commerce et de gestion. Mais seulement un sur deux a décroché un poste en CDI. « Si le diplôme est le meilleur passeport pour le travail, l’entrée dans l’entreprise est souvent une gageure » plaide Franca Salis-Madinier, auteure du guide CFDT Moi et l’entreprise.
La situation de l’emploi des cadres est délicate ; on ignore à ce jour l’impact de la crise de l’été 2011. En 2010/2011, le nombre moyen de candidats a beaucoup baissé. Le taux de chômage est au-dessus de 6%, mais le marché cadre peut se dégrader rapidement.
C’est dans ce contexte que la CFDT Cadres, très impliquée dans l’évolution de l’Apec, souligne la nécessité d’anticiper les mobilités : être en veille, aider à faire des choix… L’élargissement, grâce à l’accord signé en juillet dernier, des services de l’Apec aux jeunes diplômés est une avancée importante.
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