Chaque année, 2500 personnes diplômées du Cesi
3 questions à Jean-Paul Bouchet, nouveau président groupe de formation des cadres à gouvernance paritaire.
Le Cesi a été créé par cinq grandes entreprises industrielles françaises souhaitant faire évoluer et promouvoir leurs techniciens à potentiel. Il est aujourd’hui un groupe d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, spécialisé dans la formation des cadres, agents de maîtrise, ingénieurs, techniciens et experts métiers (source : Cesi).
A quoi sert concrètement le Cesi ?
Jean-Paul Bouchet. Le Cesi est un organisme paritaire d’enseignement supérieur et de formation professionnelle. Ses formations, titres et diplômes sont accessibles par l’alternance, l’apprentissage, la formation continue, la VAE et en formation initiale. Portés par des valeurs fortes, cohérentes avec sa mission fondatrice de promotion sociale depuis 58 ans, il n’a de cesse de favoriser l’accès à tous à la formation et de promouvoir l’accompagnement et le développement des compétences des individus en adéquation avec les besoins des entreprises. Son effectif d’élèves et d’apprentis en cours d’étude est de 3600 personnes. Chaque année, près de 2500 personnes sortent diplômées du Cesi.
Pourquoi une gouvernance paritaire ?
J.-P. B. Depuis l’origine en 1958, le CESI a deux clients, l’entreprise et le salarié. La proximité à l’un et à l’autre, au besoin de l’un et aux aspirations de l’autre, et la volonté d’apporter la meilleure réponse à ses deux clients sont la raison d’être du Cesi. Il était donc naturel que les représentants des entreprises et des salariés s’investissent dans la gestion du Cesi. Le choix de l’alternance de présidence tous les 3 ans entre l’UIMM et la CFDT Cadres, conforte ce dispositif paritaire de gouvernance qui en fait sa singularité et sa richesse.
Quel sens donnez-vous personnellement à votre mandat ?
J.-P. B. La présidence du Cesi relève à la fois d’un mandat donné par une organisation, la CFDT Cadres, à qui je rends compte, et d’un investissement personnel fort. Sur cette mandature à venir 2012 – 2015, un défi majeur consiste à préserver la finalité sociale et sociétale du Cesi, d’être et rester « l’école de la deuxième chance », sans la moindre aide financière de l’Etat, ce qui était le cas auparavant. Parce que la CFDT est profondément attachée à la promotion sociale par la formation continue à tous les niveaux, et sans doute parce que mon propre parcours professionnel épouse les valeurs du Cesi, assurer la présidence du Cesi est plus qu’un mandat, c’est une fierté.