7% des cadres ont changé d'entreprise en 2012
Une mobilité choisie pour une grande majorité d'entre eux.
La mobilité externe des cadres a légèrement baissé, retrouvant le niveau atteint en 2010 : 7% d’entre eux ont changé d’entreprise l’année dernière contre 8% l’année précédente. Dans 21% des cas, ce changement était ‘’contraint’’. 65% des cadres ont fait le choix de quitter leur entreprise pour une autre. Et dans 14% des cas, il s’agit d’une décision concertée. On note également une augmentation des fins de CDD et une augmentation des licenciements économiques. La mobilité interne a elle légèrement progressé en 2012 : 9% des cadres ont déclaré avoir changé de poste dans leur entreprise pendant l’année soit un point de plus que l’année précédente. Parmi ces cadres, 62% ont déclaré que ce changement était impulsé par eux-mêmes et non par leur employeur. Ainsi, en ajoutant aux changements de poste les changements de service et de département, d’établissement ou de contenu de poste en grande partie, ce sont 19% des cadres qui ont connu une forme de mobilité interne en 2012.
Au moment de l’enquête, c’est à dire début 2013, les cadres sont majoritairement confiants dans leur avenir professionnel. Néanmoins cette confiance a diminué depuis 3 ans. Par ailleurs, les deux tiers des cadres souhaitent une mobilité professionnelle dans les trois ans à venir : 42% envisagent de changer d’entreprise ou en créer une, et 48% désirent changer de poste au sein de leur entreprise. Quant à la mobilité sectorielle, c’est est un phénomène encore peu pratiqué et donc difficilement quantifiable. Pour mieux comprendre et appréhender ce type d’évolution professionnelle, l’Apec a réalisé une enquête qualitative. Il ressort des entretiens menés auprès d’entreprises, de branches professionnelles et de cabinets de recrutement qu’il existe 4 types de mobilités sectorielles. Il s'agit de la mobilité de marché, qui relève d’une mobilité sectorielle interne à une entreprise prestataire de services ou de sous-traitance, la mobilité vers le client, depuis une entreprise prestataire de services, la mobilité intersectorielle et la mobilité de filière. Autre constat : la mobilité sectorielle repose sur l’existence de compétences dites transférables entre le secteur de départ et celui d’arrivée. Par ailleurs, les réticences tant du côté des recruteurs que des cadres eux-mêmes restent nombreuses car la mobilité sectorielle est souvent perçue comme risquée, alors qu’elle peut se révéler pertinente pour contribuer à sécuriser les parcours professionnels comme les recrutements des entreprises (source : Enquêtes Apec sur la mobilité professionnelle des cadres. Edition 2013).