Retour sur... performance et management
La question de l’organisation du travail est occultée et souvent décidée à distance.
Réinvestir l’organisation du travail devient impératif pour ne pas laisser s’imposer les seuls outils de gestion qui jouent contre le travail, l’emploi et la gestion des compétences y compris au détriment de la qualité du travail rendu. Cela permet de redonner du sens au travail, en valorisant le contenu, en reconnaissant et en favorisant l’implication et le développement individuel.
Les modes d’organisation doivent permettre d’apprendre tout au long de sa vie, de maintenir et développer ses compétences. Ils doivent permettre le maintien, le développement, le partage et la transmission des compétences. Celles-ci doivent être reconnues, et avec elles les qualifications ou les acquis de l’expérience professionnelle. Le syndicalisme de proximité doit être le partenaire naturel de cette démarche de la valorisation du travail, des travailleurs et des compétences.
La CFDT Cadres revendique pour les managers de proximité des moyens effectifs pour mettre en oeuvre, animer et faire évoluer des organisations apprenantes, c'est-à-dire développant les compétences et l’innovation et permettant aux salariés de faire évoluer leur qualification.
La question de l’organisation du travail est aujourd’hui occultée par les directions d’entreprise et d’administration et souvent décidée à distance. Le syndicalisme doit de nouveau peser sur celle-ci pour valoriser le travail, les compétences individuelles et les savoir-faire collectifs, la capacité créatrice des salariés, pour peser sur les modalités d’évaluation ne pouvant se résumer à l’atteinte d’objectifs économiques. C’est l’ambition de la CFDT pour les cadres, pour l’ensemble des salariés.
Sur le même sujet
L'évaluation de la performance ne doit pas se limiter à une approche comptable
Le travail et l'activité demeurent sous-évalués.
La CFDT favorable à une industrie forte et créatrice d’emploi, mais il n’y a pas d’industrie sans salariés
La France doit rester un pays industriel, au sens large : de la conception à la récupération et au retraitement des produits, en passant par la production, la commercialisation et les services associés.
La faible compétitivité française
Elever le débat au-delà des questions du coût du travail et des finances publiques.
Compétitivité française : l'approche syndicats-patronat
Gouvernance, expertise, dialogue social, participation... La compétitivité des entreprises ne saurait être déconnectée des formes et règles de gouvernance.
Imaginer des nouvelles formes d’appui professionnel
Syndicalisme et identités professionnelles.