Seul un cadre sur deux actif sur les réseaux sociaux
Les cadres prennent du recul ! Une enquête qui bouscule les idées reçues.
L’Apec a interrogé en avril dernier un échantillon de 1 600 cadres en emploi au moment de l’enquête. Les résultats sont représentatifs de la population de cadres du secteur privé. Le résultat est étonnant. A peine un cadre sur deux est inscrit et utilise les réseaux sociaux. Par ailleurs, ce taux d’inscription décroît fortement avec l’âge. Il s’élève à 77% chez les cadres de moins de 30 ans et à 66 % chez les trentenaires. En revanche, seuls 46% des quadragénaires et 39% des cadres âgés de 50 ans et plus sont inscrits sur ces réseaux. A quoi servent-ils ? De façon très pragmatique, on décèle trois usages principaux : entretenir des contacts professionnels existants, nouer de nouveaux contacts, et publier son curriculum-vitae.
Les cadres jugent ainsi les outils classiques (jobboards, CVthèques…) davantage utiles que les réseaux sociaux professionnels. De plus, les cadres restent sceptiques quant à l’efficacité directe de ces derniers pour trouver un emploi. Les cadres jugent davantage efficaces les actions classiques de recherche : répondre à des offres, mobiliser son réseau ou envoyer des candidatures spontanée.
Seuls 58% des cadres interrogés indiquent être inscrits sur Facebook. Dans 90 % des cas, les cadres inscrits sur Facebook affirment avoir un usage purement personnel du site. Les difficultés liées à la confidentialité, la nécessité de séparer vie professionnelle et vie personnelle ou les fonctionnalités à dimension intimiste de ce réseau social sont autant de raisons avancées pour justifier un usage purement personnel de Facebook. ''Pour autant, les frontières entre le personnel et le professionnel sont moins étanches qu’il n’y paraît. Ainsi, les cadres inscrits sur Facebook sont-ils très nombreux à inclure des collègues parmi leurs contacts ou à publier sur ce réseau des informations d’ordre professionnel (nom de leur entreprise, fonction occupée…). Cela montre bien la difficulté à cloisonner complètement les dimensions professionnelles et personnelles sur ces plateformes'' indique l’Apec.
Moins étonnant est l’attention portée à l’e-réputation. Ainsi, 78% des cadres disent être attentifs à leur image sur Internet. À l’inverse, ceux qui ne se sont pas référencés sur Internet via ces outils sont moins nombreux à se déclarer attentifs (44%). Si les cadres affirment être très attentifs à leur image sur Internet et cherchent à cloisonner leur vie personnelle et leur vie professionnelle, il est difficile, concrètement, d’opérer une séparation complète entre ces deux univers lorsque l’on est inscrit sur les réseaux sociaux (source : Apec, Les cadres et les réseaux sociaux).
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