Même les bac+5 ont du mal à trouver un emploi
Certaines disciplines sont plus ''professionnalisantes'' que d'autres.
L’Apec a interrogé plus de 4 500 jeunes de niveau bac+5 et plus, diplômés de l’enseignement supérieur en 2013. Seulement 63% d’entre eux étaient en poste l’année suivant l’obtention de leur diplôme. Un taux stable par rapport à la promotion 2012, mais inférieure de 7 points par rapport à celle de la promotion 2011. L’insertion professionnelle des jeunes même très diplômés est en baisse. Pour l’Apec, ''la situation des jeunes diplômés est stable mais elle n’en demeure pas moins préoccupante. Sur un marché limité en opportunités, ils doivent plus que jamais adopter une démarche que l’on peut qualifier de professionnelle, pour décrocher leur premier emploi. Débuter leurs recherches avant l’obtention de leur diplôme, identifier leur marché potentiel, cibler leurs candidatures et diffuser des CV adaptés et valorisant leurs premières expériences sont autant d’étapes qu’ils ne doivent négliger…'' La durée moyenne de recherche est de 2,3 mois. Le salaire médian s’établit à 29 400 euros bruts par an et le salaire moyen à 28 700 euros bruts par an. Mais seulement un peu plus de 6 jeunes sur 10 ont le statut de cadre. Les taux d’emploi sont toujours plus favorables aux disciplines dites ''professionnalisantes'' : le commercial, l’informatique, les sciences de l’ingénieur. A l’opposé, ceux observés dans les disciplines plutôt fondamentales telles que la chimie, la physique, sont les plus faibles. ‘’Globalement, les jeunes diplômés des écoles de commerce et d’ingénieurs sont toujours mieux lotis que ceux issus de l’université. Mais la situation peut s’inverser pour certaines disciplines. C’est le cas des ingénieurs en sciences fondamentales (physique, chimie, biologie) issus d’une école liée à une université pour lesquels la proportion de CDI est plus importante’’ ajoute l’Apec (étude jeunes diplômés, sept. 2014).