Responsabilité et expression

L'affaire Kerviel et le droit d'alerte

16 oct 2012

Comment peut réagir un trader de la Société générale qui voit un de ses collègues perdre en bourse des sommes faramineuses ?


Deux circuits s’offrent au lanceur d’alerte lorsqu’il ne peut pas parler directement à son supérieur hiérarchique. Les dispositifs dédiés, de type “whistleblowing” sont plutôt mal acceptés, car il est difficile d’importer le devoir moral de dénonciation anglo-saxon à la culture française. Le circuit traditionnel est celui des institutions représentatives du personnel ont fait leurs preuves (alerte sanitaire par le CHSCT…), mais demeurent souvent impuissantes à faire modifier les prises de décision.

 

La CFDT Cadres milite pour une évolution de l’alerte professionnelle et demande :

  • la reconnaissance législative de la protection du salarié lanceur d’alerte, tant pour les alertes professionnelles internes que pour les signalements de crimes et délits, ou de faits présumés comme tels, commis au sein de l’entreprise ou l’administration.
  • la négociation de l’exercice de ce droit d’alerte dans l’entreprise.

Plus largement, la globalisation financière, avec les multiples montages financiers qu'elle inaugure, interroge aussi bien les investisseurs que les dirigeants d'entreprises ou les salariés. Dans cette configuration, il est essentiel d'améliorer les dispositifs de régulation existants. Le syndicalisme doit ainsi organiser des contre-pouvoirs, notamment par le biais de la responsabilité sociale des entreprises.

 

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