Avril 2012
L'édito > Télécharger l'article
Marc-Éric Bobillier Chaumon
Nomadisme et dépendance. Des pratiques professionnelles reconfigurées > Télécharger l'article
Les impacts des technologies numériques de l’information et de la communication (TNIC) sur le travail des cadres sont considérables. L’usage des technologies numériques conduit à une reconfiguration des pratiques professionnelles et, par voie de conséquence, à une redéfinition des contours des métiers et des compétences. Si les TNIC permettent d’envisager un enrichissement et une « sophistication » de l’activité professionnelle du cadre, les diverses transformations génèrent aussi de nouvelles contraintes, parfois lourdes, sur l’exercice de leur activité et sur leurs conditions de travail. Ces transformations ont donné naissance à de nouveaux profils de professionnels, marqués par la pratique croissante du nomadisme et une dépendance extrême à ces outils.
Daniel Ratier
Risques et opportunités numériques. L’enjeu de la régulation
Cette course au progrès technique est loin d’être terminée. Or, les usages des technologies numériques ont jusqu’à présent rarement fait l’objet d’une tentative de régulation, les débats restant techniques et fonctionnels. Comment tirer le meilleur parti des TNIC et éviter les risques qu’elles peuvent engendrer pour les travailleurs ? En raison de l’importance des enjeux et de la diversité des acteurs concernés, mais également de la propension de ces technologies à favoriser l’individualisation des relations du travail, la négociation collective doit s’emparer de la question.
Entretien avec Jean-Emmanuel Ray
Un nouveau droit à la communication horizontale. Quelle jurisprudence pour les salariés et les syndicats ? > Télécharger l'article
Les technologies numériques ont aussi bouleversé la façon de communiquer au travail. L’avènement du web 2.0 dans les entreprises, en instaurant un nouveau droit à la communication horizontale, constitue une véritable révolution dans les relations d’autorité et dans les pratiques du dialogue social. Des discussions de salariés sur leurs collègues ou leurs supérieurs hiérarchiques hors du lieu du travail peuvent aboutir aujourd’hui à des « licenciements Facebook » comme dans l’affaire Alten. Les syndicats, comme nombre de directions d’entreprise, semblent un peu dépassés par la rapidité de l’évolution des TNIC et il n’est pas surprenant que ces échanges horizontaux donnent aux corps intermédiaires le désagréable sentiment d’être court-circuités.
Gérard Wormser
Des nouvelles dactylos ? Travail qualifié et individualisation du contrat
Le développement des technologies numériques a aussi modifié les contours du marché de l’emploi. Ces technologies ont permis de créer un nombre considérable d’emplois dans tous les secteurs de l’économie et de la société. Mais quel est l’effet de cette dynamique sur les conventions de travail et les pratiques professionnelles ? L’un des aspects déterminants tient au découplage graduel entre des services intégrés au sein de structures internationalisées, pour lesquelles les technologies de communication en temps réel ont grandement accru la pression sur la sous-traitance et la productivité globale, et un monde dense et mobile d’entreprises qui tentent de stabiliser leur chiffre d’affaire en profitant des niches que les premières délaissent. Enfin, le nombre croissant d’auto-entrepreneurs, de vacataires et de stagiaires forme aujourd’hui une population malléable et une variable d’ajustement de nos économies. Leur particularité est de disposer de bonnes qualifications bureautiques et relationnelles et de devoir « gérer » en souplesse des contraintes temporelles aiguës. Cela ne rapproche-t-il pas une partie des indépendants et des salariés actuels d’une catégorie d’employées qui symbolisa la tertiarisation de l’économie – les dactylos ?
Caroline Datchary
TNIC et dispersion au travail. Comment gérer le surtravail invisible ? > Télécharger l'article
Contrairement à une idée reçue, la capacité à se disperser au travail n’est pas forcément problématique en elle-même. Cette capacité peut même se révéler décisive pour réaliser des tâches complexes et variées, tout en gérant des équipes et en communiquant sur ce qu’on fait. Le problème ne vient donc pas des technologies numériques, mais de la capacité des organisations à gérer leur usage et à limiter les phénomènes invisibles de surtravail qu’elles peuvent générer. Cette approche des technologies numériques offre d’intéressantes perspectives syndicales pour améliorer les conditions de travail.
Pascal Junghans
Faire face au déluge des données. L’intuition au service de la décision
Cet article pourrait offrir une forme de réponse à la question de la gestion du surtravail invisible. Noyés sous le déluge des données, ce que les Américains appellent « Big Data », les cadres peuvent de plus en plus difficilement accomplir une mission qui consiste à prendre des décisions raisonnées à moyen ou long terme. La solution avancée par Pascal Junghans pour traiter l’avalanche informationnelle passe, au-delà des outils technologiques de plus en plus puissants, par le travail en groupe et surtout l’acceptation des intuitions, pour sélectionner les informations qui aident à prendre la bonne décision.
André-Yves Portnoff
Cadres 2.0 ou simplement citoyens ? Une nécessaire révolution managériale
Pour André-Yves Portnoff, l’avènement d’Internet a seulement accentué
des tendances qui existaient depuis plusieurs décennies déjà, de l’ubiquité d’action au temps de création qui échappe à toute comptabilité formelle dans l’entreprise. En apportant plusieurs nouveautés : une logique de réseaux d’échanges entre pairs, non centralisée et non hiérarchisée, des facilités nouvelles d’interaction et dialogue et une recherche accrue de coopération avec d’autres personnes, les technologies numériques de l’information et de la communication contribuent globalement à préparer une révolution managériale.
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Journal
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Jean-Paul Bouchet. La CFDT Cadres prend la vice-présidence de l’AGIRC. Une victoire historique
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Jean-Marie Bergère. Hope in management ? Compte rendu du séminaire du 2 décembre 2011
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Notes de lecture